Joël Meyerowitz, pionnier de la photographie de rue et maître de la couleur


Pour son édition 2024, le Festival La Gacilly Photo accueille l’exposition « À travers les villes » de Joël Meyerowitz.

Le photographe américain, né à New York en 1938, a commencé sa carrière en 1962 après une rencontre avec Robert Franck. Une rencontre qui a bouleversé sa vie : Joël Meyerowitz est alors directeur artistique d’une agence de pub, son patron l’envoie superviser le shooting photo d’un certain Robert Franck. C’est une révélation pour le jeune homme. De retour à son bureau, il démissionne, son patron lui prête un appareil photo : c’est le début d’une nouvelle vie !

Comme une évidence, il utilise une pellicule photo couleur : « Je ne pense pas en noir et blanc : la vie est en couleur » dira-t-il plutard. Pourtant dans les années 60, les photographies couleur sont considérées comme commerciales, réservées aux photographies de famille. Pendant quelques temps, il arpente les rues avec deux appareils : un avec une pellicule couleur, l’autre en noir et blanc. Après cette expérience, il obtera pour la couleur, pour notre plus grand plaisir. Son travail dans les rues de New-York dans les années 70 font de lui un pionnier de la photographie et un chantre de la couleur.

L’exposition présentée à la Gacilly nous propose une traversée des États-Unis avec une série de Joël Meyerowitz qui témoigne de l’évolution de la société américaine. Chaque cliché semble sorti d’une scène de film. Les passants immortalisés par le photographe se transforment en personnage d’une histoire qui dépasse la seule photographie.

Le travail sur la composition, les couleurs et les lumières est incroyable. Il a coutume de dire que la photographie est comme le jazz : la ve dans la rue change sans cesse et comme le jazz, ses photographies sont intuitives. Je me suis laissée emporter dans son concert des villes américaines.

Joël Meyerowitz poursuit son travail photographique depuis plus de 60 ans. Il s’est essayé à d’autres genres que la photographie de rue : paysages, natures mortes actuellement… Il a réalisé une série « Aftermath : World Trade Center » : il a été le seul photographe autorisé après les attentats du 11 septembre à aller sur les lieux. Il en a tiré 400 photographies, au plus près des pompiers, des policiers et des ouvriers, qui documentent les travaux douloureux de sauvetage, de récupération, de démolition et d’excavation.

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